Salins-les-Bains : les salines sous terre, le Mont Poupet en l’air
Mis à jour le 17 mars 2022
L’intelligence du corps vaut bien celle de l’esprit. Et vice-versa. Aujourd’hui, nous allons donc faire marcher la tête et les jambes en profitant d’un peu de fraîcheur et d’un vent vivifiant.
Les Salines, à la découverte de l’Histoire du « sel au Lion »
Imaginer la mer dans le Jura, c’est faire un grand voyage dans le temps. Elle était pourtant bien là, la mer, il y a 110 millions d’années ! Et cette eau salée, qui s’est lentement évaporée, a laissé dans les sous-sols terrestres du sel fossilisé à l’abri sous une haute couche de sédiments. Avec Perrine, notre intarissable guide, nous imaginons le quotidien des salines, véritable cité murée dans la ville, durant tout le temps de leur fonctionnement : 1200 ans au total, du VIIIe siècle jusqu’en 1962 !
Des forêts et des sols très calcaires, l’idéal pour le sel !
A Salins, le procédé de production du sel a toujours été le même : ici, ni mines, ni marais salants. Les sols calcaires et le bois sont en revanche très présents. Dans nos roches perméables, les eaux de pluie s’infiltrent et atteignent le sel gemme qui se change en sodium. L’eau salée remonte naturellement pour créer des sources. Au XIIe siècle, lorsque la demande en sel devient plus importante, deux puits de 13 m de profondeur sont donc créés, avant la construction d’un forage à 246 m sous terre au XIXe siècle… « Le sel ainsi remonté était ensuite placé dans des poêles comme celle qui se trouve face à vous. Vous n’en verrez pas d’autre : c’est la dernière de France », assure Perrine. Là, toutes les 30 secondes, une pelle de charbon (en remplacement du bois d’avant XVIIIe) était lancée dans le foyer de chauffe jour et nuit. Les sauniers travaillaient sous 50°C et 80% d’humidité en permanence !
Salins, capitale économique au 17e siècle grâce à l’or blanc
Perrine nous ouvre ensuite les portes de la terre. Et quel spectacle ! Sous nos pieds, nous découvrons 160 mètres de galeries souterraines rehaussées de voûtes sublimes, dignes d’une cathédrale. Le mécanisme, une roue à augets et son balancier, fonctionne sous nos yeux !
Notre conteuse d’histoire nous téléporte encore dans des époques révolues. En sortant des salines, c’est tout juste si l’on ne s’étonne pas de voir des voitures à la place des chevaux et de l’absence des sauniers charriant leurs brouettes…
Le bike park du Mont Poupet
Après cette échappée culturelle, les plus sportifs pourront tester le Mont Poupet Bike Park, réalisé en 2017 par une équipe de copains, avec le soutien de la Ville de Salins et de la communauté de communes Cœur du Jura. Les pistes de VTT enduro, façonnées dans les forêts de cette sublime montagne, sont ouvertes à tous. Elles sont adaptées à tous les niveaux de pratique… pour peu que l’on sache sillonner à travers bois à vélo. N’hésitez pas !
Salins, une étape de l’Échappée jurassienne
Pour les marcheurs, les belvédères et les randonnées du majestueux Mont Poupet offrent de sublimes panoramas avec, par temps clair, une vue sur la Dôle et sur le Mont Blanc. Là-haut, le vent agite les chevelures et rend le monde un peu différent…
Salins-les-Bains est justement une des étapes de l’Échappée jurassienne. Ce grand itinéraire pédestre traverse le massif du Jura d’ouest en est sur 352 km. Une idée parfaite pour découvrir la région à petit pas, à travers une randonnée itinérante accessible à tous !